Printemps 2023
Chaque printemps m'offre l'opportunité d'une marche au long cours où je m'abandonne jour après jour au pas à pas.
Cette année, c'est le parcours Leon-Saint-Jacques de Compostelle qui m'a accueillie.
Noter les faits, reconnaître leur présence, les laisser être...
J'ai pu ainsi, dans un premier temps, voir combien le mental essayait de freiner par des pensées parasites, du style "Tu es trop vieille pour ce genre d'aventures" etc...
Noter les faits, reconnaître leur présence, les laisser être.
Cette pratique concrète du détachement me permet de ressentir la relativité des représentations du mental. Et à travers cette relativité, l'ouverture. L'ouverture offerte, enracinée dans les limites du moment.
18 jours de marche. Pour certains, c’est bien peu, mais suffisant pour que le pas à pas me pétrisse et m’ajuste. M’ajuste à quoi ?
Le pas à pas, jour après jour, permet à un rythme intérieur de venir au premier plan. Ce rythme berce et endort le mental « contrôleur » qui laisse la place au mental « passeur », « traducteur ». Tout naturellement.
Rythme vient du grec rein qui signifie couler, fluer.
Fluer, s’abandonner. S’abandonner à quoi ? A la vie ? A la Vie derrière la vie ?
Le principe universel du Rythme se reflète dans le cœur.
« Le cœur est capable de connaître là où la pensée ne connaît rien. » dit Gaston Saint-Pierre.
Connaître et non savoir intellectuellement. Connaître : percevoir au-delà de ?
Emerge au fil des jours la perception d’une Cohérence, d’une Harmonie, d’une Unité.
Non séparation entre manifesté et non-manifesté. Au-delà des difficultés du chemin, une joie, une force.
Ce rythme intérieur est l’expression à un moment précis, du Rythme universel. Cette conscience qui s’exprime d’une façon subjective et unique à travers chacune de mes cellules est l’expression à un moment précis, de la Conscience objective.
Cette perception est parfois si intense qu’il n’y a plus aucune place pour une quelconque appréhension quelque soit sa nature ou sa source. Même la notion de mort qui n’a plus aucune réalité.
J'ai donné quelques séances, laissant les gens intrigués et curieux de cette Métamorphose.
Je proposais en fin de journée. Et quelqu’un m’offrait ses pieds, sans savoir vraiment de quoi il s’agissait, spontanément d’accord, en phase avec la vie. Beaux moments de partage, de subtile communion, de complicité hors du temps.
Métamorphose, principes universels, une technique du toucher et un art de vivre, chaque jour le vérifie. Je me réjouis déjà des prochains ateliers !