Sur la crête
Sur la crête il faisait très doux ce jour-là. Au bout d’une heure, la magie de la marche a fait son œuvre comme d’habitude. Le rythme qui s’installe, la respiration qui se marie au pas, le mental bercé entre dans un état second. Conscience de soi, conscience du tout. Où est la frontière et existe-t-elle ?
Dans cet état de présence intense, un souffle de bonheur et de reconnaissance. Sentir que cette approche, la Métamorphose telle que l’a transmise Gaston Saint-Pierre, est un merveilleux cadeau. 34 ans déjà la première rencontre. S’abandonner au dynamisme de la Vie. Sans fin. Découvrir jour après jour. Se laisser posséder par une compréhension de plus en plus fine qui semble émaner des cellules même.
Oui Gaston, il n’est pas question de thérapie ici, tu avais raison. C’est bien autre chose. Le détachement tel que tu l’as défini : « noter les faits, reconnaître leur présence, les laisser être » rejoint les mystiques de tout temps. De Maître Eckhart aux penseurs taoïstes. Jean-Yves Leloup parle de la métanoïa qui « laisse être ce qui est là tel que cela est », cela t’aurait plu.
Oui, une technique du toucher qu’un enfant peut pratiquer. Quel mystère ! Quelle simplicité ! N’y a-t-il pas un certain Jésus qui suggérait de redevenir des enfants ?